C'est deux saisons de 100 points et plus dans la LHJMQ pour le natif de Sainte-Agathe et c'est aussi un troisième rang au repêchage qui l'aura attendu avec le Lightning de Tampa Bay. Avec tant de talent, mais si peu de succès, il aura pris plus de temps que prévu à jouer dans la LNH à plein temps, passant une année supplémentaire à Halifax avant de rejoindre Steven Stamkos et compagnie.
Une fois à Montréal, il était vu comme le joueur le plus talentueux de l'équipe. D'ailleurs, il est encore en ce moment le joueur le plus talentueux de l'équipe. Toutefois, il n'est pas le meilleur. Il n'est pas le meilleur depuis maintenant trois saisons et rien ne laisse présager qu'il sera le meilleur l'an prochain.
L'ancien du CH,Maxime Lapierre, avait donné sa façon de penser sur le numéro 92 à son podcast La poche bleue. « Avant le match, va devant le miroir, puis regarde le logo qui est devant ton chandail... comprends qui a déjà sué et saigné pour cette organisation, comprends l'historique et comprends qu'il y a des millions de personnes qui veulent ta place! »
Après trois ans, il faut comprendre qu'il y a un problème. Il faut comprendre que ses trois saisons décevantes n'étaient pas des « mauvaises passes » et qu'il fera la même chose l'an prochain sans recevoir d'aide. Mais quelle aide? Que vit-il réellement?
Plusieurs ont tenté de l'expliquer. Un certain David St-Louis avait accusé le système de jeu du Canadien trop différent et complexe pour les forces et habiletés de Drouin. Par contre, Jack Han a visé directement Drouin comme la source simple du problème.
En effet, pour marquer des buts, la base simple est d'avoir la rondelle en sa possession. Han l'a clairement mentionné avec les chiffres, la rondelle ne va pas à Drouin. C'est seulement à dix reprises que Jonathan Drouin a touché au disque lors de la dernière partie. Ainsi, toucher à la rondelle serait une bonne base pour aider davantage son équipe. Par contre, il y a plus.
Le Québécois, il faut lui rendre, a connu 19 excellentes rencontres en début de saison, avec 15 points. Toutefois, un malheur appelé Alex Ovechkin est passé tel un train à pleine vitesse sur l'ailier gauche, en plein duel Montréal-Washington. Conclusion, une blessure au bras. Au retour, on se blesse à la cheville.
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Il est là, le détail. Jack Han, ancien employé des Maple Leafs, a souligné à quel point la cheville blessée nuit plus que bien des blessures à un hockeyeur : « Par expérience, les blessures aux chevilles sont délicates pour les joueurs de hockey, car toute limitation ou faiblesse diminue l'explosion d'un joueur ou l'empêche d'adopter une posture adéquate en protection de rondelle ».
« Lorsque je regarde les récents matchs de Drouin, je vois un joueur dont la vivacité sur patins, l'explosion et les pivots ne sortent plus du lot, a poursuivi Han. Cela fait en sorte qu'il accuse souvent du retard sur le jeu, qu'il prend des raccourcis sans la rondelle et qu'il manque de patience lorsqu'il possède celle-ci. »
Attention à la prochaine comparaison de Jack Han, c'est inquiétant : «Même si les Canadiens l'ont repêché trop tôt, Leblanc était un bon joueur lors de sa première année chez les professionnels en 2011-2012, amassant 22 points en 31 matchs en plus de décocher beaucoup de tirs avec les Bulldogs de Hamilton, a-t-il rappelé. Lorsqu'il a commencé à avoir des ennuis avec une cheville, il ne s'est plus jamais approché d'une moyenne de 0,5 point par match dans la Ligue américaine et a pris sa retraite quatre ans plus tard. »
En bref, la blessure à la cheville de Leblanc pourrait expliquer pourquoi sa carrière n'était pas à la hauteur des attentes, selon l'analyste anglophone. Il est donc primordial de s'inquiéter de Drouin et de sa situation. Que faire avec le numéro 92? On l'échange? On patiente? Y a-t-il seulement, quelque chose à faire avec sa cheville? Il y a vraiment une réflexion à tenir sur le cas Jonathan Drouin, qui est désormais un cas.
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