En mars dernier, celui-ci avait été arrêté après avoir publié une vidéo sur Facebook dans laquelle il mentionnait vouloir créer « un groupe de sentinelles composé de mâles alpha qui n'ont pas peur » pour neutraliser les policiers lors des manifestations anti-mesures sanitaires.
Il suggérait, entre autres, d'asperger les agents de poivre de cayenne :
« J'aimerais vous rappeler que tout individu a le droit de s'acheter du poivre de Cayenne pour les ours ou de posséder un [pistolet à décharge électrique] Taser. Ils vont être pleins de poivre de Cayenne pis ils ne pourront rien faire. »
Il ajoutait par la suite : « Tu penses que la police est capable d'arrêter une milice organisée? »
Le complotiste a donc été accusé d'incitation à la haine et celui-ci s'est présenté à la Cour ce mardi en affirmant que les accusations portées contre lui n'étaient « pas crédibles ». Il a affirmé au juge Richard Marleau, de la Cour du Québec, qu'il voulait que son procès ait lieu immédiatement et qu'il avait hâte de « mettre fin à ce cirque ». Il s'est ensuite vanté d'avoir gagné huit procès en se représentant seul et qu'il comptait bien gagner celui-là rapidement.
Lorsqu'il s'est présenté de nouveau en salle d'audience environ une heure plus tard, il a clamé que la procédure actuelle ne le satisfaisait pas, et qu'il aimerait se défendre devant juge et jury, plutôt que devant un juge seul.
M. Blanchette a ensuite mentionné qu'il souhaitait être « dédommagé pour sa détention ».
« Je ne sais pas si c'est moi qui suis fou, mais j'ai subi un préjudice, a-t-il lancé.
Le juge lui a alors répondu que c'était ses prétentions à lui et lui a répété plusieurs fois d'arrêter de lui couper la parole et d'être irrespectueux.
Le complotiste a répliqué : « Je souffre de logorrhée verbale. Veuillez ne pas le prendre pour un manque de respect, ça fait partie de mon schéma psychologique. »
Le suite du procès de M. Jonathan Blanchette est reportée à janvier.
Source : La Presse