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Un infirmier qui a fait 259 heures supplémentaires est mort d'une overdose dans les toilettes d'un hôpital

PUBLICATION
J. Maheux
11 septembre 2021  (10h33)
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En effet, selon l'enquête, Philip Pengson, 35 ans, avait travaillé sans relâche pendant la pandémie et était apparemment dépendant d'analgésiques. Il avait effectué 259 heures supplémentaires en seulement quatre mois!

Ses collègues avaient remarqué des changements chez l'infirmier de bloc opératoire et ont déclaré qu'il avait commencé à disparaître pendant de longues périodes durant ses quarts de travail, réapparaissant souvent hébété et avec du sang sur sa blouse. Le 20 janvier dernier, à la période la plus forte de la pandémie, ceux-ci n'ont pas trouvé M. Pengson dans le service.

À l'audience, sa collègue, Jessica Ubag a déclaré : « J'ai remarqué qu'il avait à nouveau disparu et je lui ai envoyé un message et l'ai appelé, mais il n'a pas répondu à mes appels. Environ 30 ou 40 minutes se sont écoulées et il est revenu dans la salle des urgences. J'ai expliqué que j'étais inquiète pour lui et je l'ai interrogé sur la raison de son absence prolongée ». Elle a continué : « Il m'a dit : "Qu'est-ce que tu crois, que je prends de la drogue ou autre chose?". Il m'a dit qu'il se sentait épuisé et qu'il voulait qu'on le laisse tranquille ».

L'infirmière en chef, Kristy Juinio, a aussi déclaré à l'audience que Mme Ubag était venue la voir vers 18 heures pour lui dire qu'elle ne le trouvait plus. Elle a dit à ce sujet : « Nous avons vérifié le vestiaire des hommes et il y avait une cabine de toilettes verrouillée. Nous avons frappé à la porte et décidé d'attendre 10 minutes pour voir si quelqu'un sortait ». Elle a poursuivi : « Cependant, un médecin est venu et nous a dit que nous devions ouvrir la porte immédiatement. Nous avons forcé la porte et avons trouvé Philip évanoui ».

Jessica Ubag a continué son récit : « Nous avons trouvé Philip et avons crié aux autres d'appeler à l'aide. Le chariot d'urgence a été transporté dans le vestiaire. Je pouvais voir à l'intérieur du vestiaire et j'ai vu Philip sur le sol et j'ai vu qu'ils essayaient de le réanimer. On m'a alors dit qu'il était décédé ».

M. Pengson était d'origine philippine et avait décidé de s'établir au Royaume-Uni pour travailler au Royal Surrey County Hospital de Guildford en 2017. Il laisse dans le deuil sa femme et deux enfants.

Sa soeur Fatimah, qui vit au Royaume-Uni, a déclaré à l'audience qu'il avait admis en 2017 avoir un problème avec les médicaments sur ordonnance, mais qu'il lui avait promis que c'était du passé. L'enquête a permis aux détectives de trouver cinq bouteilles vides d'un puissant médicament anesthésique à l'intérieur de la chambre de l'infirmier dans le logement des infirmières de l'hôpital. Les détectives ont aussi trouvé six autres flacons dans son sac à dos, dans les toilettes. Ils ont toutefois noté que le flacon vide que M. Pengson venait apparemment d'utiliser était d'une concentration plus forte que les autres qu'ils avaient trouvés avec lui.

Julie Burgess, responsable de la division des soins infirmiers pour la chirurgie à l'hôpital, a admis que le médicament, qui est utilisé dans presque toutes les chirurgies, était conservé dans une armoire à laquelle tout le personnel pouvait accéder facilement et qui ne nécessitait pas de clé. Il est désormais conservé sous clé.

Anna Loxton, la coroner, a révélé que le niveau de drogue dans le sang de M. Pengson était suffisamment élevé pour causer sa mort et un examen post-mortem a conclu que l'infirmier était mort d'une toxicité médicamenteuse.

Bien que la clause du suicide ait été envisagée par la coroner, celle-ci a déclaré qu'il n'existait aucune preuve de l'intention de Philip de s'enlever la vie.

Source : metro.co.uk

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