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Un risque supplémentaire de contracter la COVID-19 pour les chasseurs?

PUBLICATION
Marc-Antoine Lafleur
12 novembre 2021  (11h46)
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La pandémie de coronavirus a chamboulé notre quotidien depuis bientôt deux ans maintenant. Si le virus était inconnu de tous au début, le travail de chercheurs d'un peu partout dans le monde a permis d'élaborer un vaccin, et d'en savoir plus sur la transmission de la maladie.

Une étude vient tout juste d'être publiée, laquelle affirme que près de la moitié des cerfs de Virginie testés dans quatre États américains sont porteurs du SARS-CoV-2, et que la tendance serait la même chez les cerfs situés sur le territoire québécois.

Les experts, qui recommandent que les chasseurs arborent un masque et des gants avant de manipuler leurs proies lors de la chasse, affirment que d'autres espèces animales sont aussi susceptibles d'être infectées. C'est pourquoi le zoo de Granby s'apprête à vacciner une centaine d'animaux.

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Steeve Côté, un expert du cerf de Virginie à l'Université Laval, affirme que la situation est très inquiétante:

« Je me serais attendu à un taux d'infection beaucoup moins élevé. Les chevreuils ne vivent pas tant que ça en groupes, ils n'ont pas beaucoup de contacts avec les humains. J'imagine qu'il y a une source de contagion quelque part, peut-être les eaux usées. »

Cependant, pour le moment, il n'y a « pas de preuve d'infections de l'animal à l'humain pour le moment », selon ses dires.

C'est le concept One health, largement pratiqué aux États-Unis, qui consiste à traiter les infections animales et humaines d'une même maladie ensemble, qui a permis de faire cette avancée.

« C'est vraiment important de traiter les maladies infectieuses globalement, sans faire de distinction entre santé animale et santé humaine, parce qu'elles peuvent passer de l'un à l'autre. », affirme Hélène Carabin, vétérinaire à l'UdeM. Mettant en garde les chasseurs, elle affirme: « Il faut vraiment s'approcher beaucoup pour qu'il y ait un risque, mais je dirais que peut-être les gens non vaccinés pourraient porter un masque s'ils croisent souvent des chevreuils ».

Un autre risque, selon les experts, serait que la maladie, si elle est éventuellement éradiquée chez les humains, puisse se préserver chez certaines espèces animales, ce qui préserverait un risque pour la race humaine.

Source: La Presse

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