Le jeune coureur s'est en effet fait tirer par deux policiers, un père et son fils, pendant qu'un autre filmait le tout. Les accusés croyaient que le sportif (non armé) était un voleur et ils ont décidé de le pourchasser.
La vidéo publiée il y a quelques semaines a créé un tollé partout à travers le monde. Les droits que certains peuvent prendre pour acquis ne le sont pas pour tous.
Effectivement, la communauté noire et les immigrants vivent fréquemment du racisme. Aux États-Unis, les jeunes diplômés afro-américains ont deux fois moins de chances d'obtenir un emploi que leurs confrères selon une étude réalisée par le Center for Economic and Policy Research en 2014.
Pas besoin de traverser les frontières pour constater des injustices. Dans notre propre pays, on peut voir des salaires en fonction des couleurs de la peau et du genre.
En effet, une femme raciée gagnerait 59 sous pour chaque dollar gagné par un homme non racié (soit 59% de son salaire) selon une étude réalisée par le Centre canadien de politiques alternatives en 2019.
Cela dit, cette mentalité pourrait être la cause de la mort de George Floyd.
Qui était cet homme?
Hier, une vidéo d'un acte horrible ayant eu lieu lundi circulait partout sur Internet. Dans celle-ci, des policiers immobilisaient au sol George Floyd, un Noir, jusqu'à ce qu'il meure.
Un des policiers a posé son genou sur le cou de la victime jusqu'à ce qu'elle cesse de respirer. Pendant ce temps, un autre policier demandait aux gens de circuler comme si tout était normal. Plusieurs témoins réclamaient de l'aide, mais leurs appels n'ont point été écoutés.
George aurait été sous l'influence de drogue et d'alcool et aurait payé l'épicerie avec un faux billet de 20$. Selon la police, leur intervention serait justifiée par le fait qu'il aurait résisté à son arrestation. De nombreuses vidéos ont par la suite démontré le contraire.
Même s'il avait résisté à l'arrestation, il existe d'autres méthodes que le plaquage ventral, qui a d'ailleurs été interdit à New York et à Los Angeles, pour immobiliser un individu.
De plus, l'Union américaine pour les libertés civiles a mentionné que ces manières de faire seraient « techniquement interdites ».
Par la suite, mardi, les quatre hommes de la police de Minneapolis ont été mis à pied. Aucune charge d'accusation n'a retenue envers ces «agents de la paix».
Par ailleurs, le policier qui a tué l'homme, Derek Chauvin, aurait reçu douze plaintes par le passé incluant l'usage de la force.
Quant à George, il aurait eu une carrière de rappeur dans les années 90 sous le nom de Big Floyd. Il était camionneur et gardien de sécurité. Plusieurs ont reconnu qu'il était un homme extrêmement agréable et généreux.
Il était le premier à donner quelques dollars aux gens dans le besoin ou à ramener des collègues en sécurité à la maison lorsqu'ils ne sont pas en mesure de prendre le volant.
Depuis, de nombreuses manifestations surgissent dans la ville de Minneapolis et plusieurs personnalités telles que Anne Hathaway, Chance The Rapper et Ariana Grande, ont exprimé leur désarroi devant ce crime.
Comme le dirait Will Smith: «Le racisme n'est pas pire qu'avant, il est seulement filmé».
Pour davantage comprendre cette réalité, vous pouvez écouter sur Netflix la mini-série When They See Us, qui est basée sur une histoire vraie et qui relate un crime pour lequel cinq Noirs ont été arrêtes sans motif valide en 1989.