Le 1er juin dernier, la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, a annoncé la possible réouverture des salles de spectacles à compter du 24 juin. Le tout dépendra des mesures strictes et de l'évolution de la pandémie.
Cette même journée, le gouvernement de la Coalition Avenir Québec accordait une aide de 400 millions de dollars à l'industrie culturelle, dont 71,9 millions destinés au soutien des entreprises et organismes culturels dans la reprise de leurs activités.
Les salles sur le bord du gouffre
La situation reste toutefois critique. Les frais fixes des salles sont élevés et le manque de revenu est considérable.
Une étude réalisée par l'Université Carleton a relevé un portrait troublant. Dans tous les scénarios possibles, dans le but de respecter la distanciation sociale mise en place, les salles de spectacle pourraient, en moyenne, ouvrir à 30 % de leur capacité.
Aux États-Unis, le National Independant Venue Association déclare que sur 2000 salles indépendantes, 90 % pourrait fermer définitivement leurs portes d'ici 6 mois. Au Québec et au Canada, on peut considérer se chiffre à la hausse.
Les salles faisant partie de L'Association des salles de spectacles indépendantes du Québec ne sont pas subventionnées par aucun palier gouvernemental. Les
propriétaires demandent donc une aide pour subvenir à leurs frais fixes.
La culture est en jeu
Les propriétaires des salles de spectacles sont inquiets quant à l'avenir de la culture québécoise avec ces chiffres. Selon Michel Sabourin, président du Club Soda à Montréal, « Le danger de cette crise, c'est qu'elle annule 30 ans, 40 ans d'effort pour construire une culture québécoise solide. », rapporte-il dans un article de Radio-Canada.
La relance des spectacles, le salaire des artistes, le développement culturel sont tous des secteurs critiques qui demandent une aide pour réussir à se sortir de cette crise.
Crédit : 99scenes