Pour remédier à la situation, un quota de colis par jour sera imposé à certaines entreprises pour faciliter la prise en charge et la livraison. Le délai de cette nouvelle mesure n'a d'ailleurs pas été mentionné.
Deux détaillants québécois, soit Tristan et La Vie en Rose, ont confirmé avoir reçu une demande de Postes Canada de réduire leur quantité de livraisons par jour. Le commerce de mode Tristan pouvait envoyer jusqu'à huit « cages » de colis par jour, soit l'équivalent de huit palettes. Toutefois, l'entreprise sera limitée à deux cages par jour.
Secteur de la mode, comment faire face à la situation?
Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) a confirmé que plusieurs autres entreprises seront touchées, principalement dans le domaine de la mode. Stéphane Drouin, directeur général du CQCD, mentionne que « le centre de Saint-Laurent ne suffit pas à la tâche, alors plusieurs de nos membres, surtout les plus gros détaillants, ont reçu cette demande de Postes Canada ».
Malgré cette situation exceptionnelle, qui force les entreprises à revoir leur système d'envoi pour satisfaire la demande de leurs clients, la demande est bien reçue, comme en témoigne le responsable du commerce en ligne chez Tristan, monsieur Charles Fortin.
« C'est sûr que ça nous a limités dans nos envois, mais l'important est que Postes Canada ait pu gérer les colis. »
L'entreprise sera donc obligée de faire des envois plus régulièrement. Il faut comprendre qu'avec la situation actuelle, la majorité des revenus ont été générés par le commerce en ligne.
Pour la présidente de Tristan, madame Lili Fortin, elle ne veut pas baisser les volumes. Toutefois, elle comprend la situation et elle optera pour des solutions d'optimisation d'espace à l'intérieur de ses colis de vêtements. Elle se voit également optimiste si la stratégie de Postes Canada fonctionne :
« Si ça permet de réduire les délais, ça va être à notre avantage », a-t-elle mentionné.
Le retour en boutique, un autre impact positif
Le président de La Vie en Rose, François Roberge, mentionne que les consommateurs sont plus compréhensifs de certaines situations depuis le début de la pandémie. 40% du volume d'envois quotidien de son entreprise se voit, par les nouvelles demandes, coupé.
La solution, pour eux, est également de rendre les colis plus compacts, mais l'entreprise s'est également tournée vers la compagnie Fedex pour subvenir à la demande. Pour lui, avoir un deuxième transporteur allié ne fait qu'alléger la pression des retards et des délais, sans toutefois blâmer Postes Canada dans cette décision.
Stéphane Drouin rappelle toutefois que les commerces ont rouvert leurs portes et que les consommateurs sont les bienvenus dans les succursales :
« Revenez en boutique! Ça démontre le grand avantage du commerce direct. C'est comme retrouver nos bons repères : il y a des gens qui vous attendent en magasin », déclare-le directeur général du CQCD.
Crédit : La Presse