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Reitmans se dissocie de vêtements provenant d'une usine nord-coréenne

PUBLICATION
Marc-Antoine Lafleur
7 novembre 2021  (22h45)
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Le détaillant de vêtements canadien Reitmans a récemment annoncé qu'il retirera tous ses stocks restants fabriqués dans une usine en Chine qui est soupçonnée d'avoir recours au travail forcé nord-coréen.

L'annonce a été faite par l'entreprise sur son site Internet et sur ses médias sociaux le 5 novembre dernier, après une enquête de l'émission Marketplace à CBC.

Pour se défendre, Reitmans a annoncé que ses audits précédents n'ont pas trouvé de preuves tangibles de l'existence de telles pratiques dans cette usine.

Or, les journalistes de CBC qui ont enquêté ont trouvé des vestes fabriquées par une usine soupçonnée d'utiliser de la main-d'oeuvre nord-coréenne dans plusieurs établissements sous la bannière Penningtons, dans le Grand Toronto.

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Le détaillant canadien spécialisé a aussi précisé qu'il retirera non seulement une des vestes retracée par l'équipe de Marketplace, mais aussi trois autres modèles Penningtons et deux modèles Reitmans qui proviennent de l'usine Dandong Huayang Textiles and Garment Co. Ltd qui est située à la frontière de la Corée du Nord.

Les vêtements feront l'objet de dons à des organisations caritatives locales.

Si cette décision a été saluée par plusieurs, d'autres se demandent si la chaîne de vêtements féminins a réellement été transparente, ou si elle a agi de la sorte parce qu'elle a été épinglée:

Stephanie Rook, une enseignante de 48 ans qui achète souvent chez Reitmans, a mentionné à Marketplace avant que l'enquête soit diffusée au public qu'elle était déçue que le détaillant ait décidé de continuer à vendre les vêtements fautifs même après avoir été mis au courant des soupçons.

« Pourquoi a-t-il fallu que [Marketplace] mette cette histoire en lumière pour que Reitmans se rende compte de ce qui se passait réellement? », affirme-t-elle.

En effet, Reitmans avait déclaré qu'elle avait cessé de soumettre des nouvelles commandes avec cette usine en décembre dernier vu les allégations. Toutefois, comme un audit interne n'a pu confirmer les conditions de travail forcé, l'entreprise a continué de vendre les vêtements en question. C'est la diffusion de l'émission spéciale de Marketplace qui les a poussés à tout arrêter.

On peut donc parler d'un certain manque de transparence de la part de la chaîne. La sénatrice Julie Miville-Dechêne tente depuis plusieurs années de faire adopter une loi qui obligerait les entreprises canadiennes à surveiller leurs chaînes d'approvisionnement et à rendre compte de leurs conclusions. Cela permettrait sûrement d'éviter des cas comme celui-ci

Source: Radio-Canada

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