Alors que le manque est encore plus grand dans cette région, le CISSS n'a d'autre choix que de faire appel aux agences de placement.
Le vice-président de l'agence 24/7, Dany Côté, affirme que la situation en Abitibi est particulière. Il y a tellement de manque que les agences locales peuvent faire ce qu'ils veulent. Lorsqu'il envoyait des infirmières dans cette région, avec laquelle il a obtenu un contrat légal, d'autres agences du secteur lui volaient ses employés avec des offres plus alléchantes. « Moi, j'ai le contrat légal pour envoyer quelqu'un en Abitibi, mais si je le fais, je me fais voler mon personnel automatiquement par les agences qui sont là-bas en gré à gré. Le manque de contrôle des dirigeants de l'Abitibi a fait en sorte qu'on en est arrivé là. »
Selon les informations recueillies par Radio-Canada, 10 % des infirmiers et infirmières de la région font partie d'agences contre à peine plus de 2 % pour l'ensemble du Québec. Alors que certains gagnent 135 $ de l'heure en temps supplémentaire, des infirmières auxiliaires sont embauchées à 70 $ de l'heure et des préposés aux bénéficiaires à 64 $ de l'heure. Ces coûts représentent trois fois le salaire d'un employé local. Certains dirigeants disent d'emblée aux agences de facturer tout de suite à taux supplémentaire, pour être certain d'avoir des employés sur place.
Source : MSN