Ceux-ci ont été accusés de complot et de méfait de moins de 5000 $ par la suite, et leurs demandes forceront le prolongement du procès, qui devrait durer un total de 20 jours.
La raison de cet échelonnement est que le leader du groupe Mario Roy, qui se représentera lui-même, compte faire passer une trentaine de témoins devant le juge lors du procès prévu en janvier 2023.
Le juge Pierre Labelle, de la Cour du Québec, a prévu un total de 10 jours de procès sur le fond de l'affaire, ainsi que 10 jours additionnels pour respecter de nombreuses requêtes préalables que six des sept coaccusés comptent déposer. À la base, la Couronne prévoyait que deux jours seraient largement suffisants pour clore le dossier.
Parmi les demandes qui seront déposées, il y a celle de M. Roy qui demande d'être jugé devant un jury plutôt que par un juge seul. Steve Charland, quant à lui, a demandé que La Presse soit exclue des audiences prévues.
Mario Roy a aussi demandé cinq jours de procès supplémentaires pour prouver qu'il était « la cible » de « menaces de mort » lors de l'événement. Rappelons-nous que des automobilistes impatients sont sortis de leur véhicule pour confronter le groupe, dont un avec un marteau.
Plusieurs des coaccusés ont eux-mêmes filmé le tout en diffusant sur un Live Facebook. Ils ont annoncé leur souhait de faire exclure ces vidéos de la preuve. « Je refuse que mon vidéo serve contre moi », a déclaré Michel Deshaies.
Enfin, les accusés souhaitent déposer une requête en inconstitutionnalité des chefs d'accusation. En effet, Mario Roy a été reconnu coupable de trois outrages au tribunal pour avoir ignoré des ordonnances lui interdisant de faire des gestes réservés normalement aux avocats. Cependant, comme les requêtes déposées par ses coaccusés le concernent également, rien ne l'empêche de se défendre lui-même.
Il sera intéressant de voir le dénouement de cette histoire. Il faudra cependant attendre plus d'un an pour voir du progrès dans cette affaire.
Source: La Presse